Bonjour du début d’après-midi,

Dans ma lettre d’hier, « Mais quelle est donc « MA » MISSION ? » (disponible en cliquant ci-dessus) je vous faisais part de l’aspiration continue que je ressentais, m’attirant vers un ailleurs.
Un « bon ailleurs » où je répondrais enfin à l’appel que la Vie semblait me donner.

Je vous faisais aussi part de tous mes efforts pour répondre « présente » et arriver au rendez-vous, là où j’étais attendue. Tout en me sentant terriblement perdue car je ne savais pas QUOI faire, où aller ni qu’est-ce qui était exactement – ou même vaguement- attendu de moi.

Beaucoup d‘insatisfaction et d’auto-jugement de « ne pas y arriver », tandis que de l’extérieur, on me renvoyait les merveilles de ma vie passionnante et si riche.

Au dedans, ça disait « Ouais, c’est bien mais je sens bien que ce n’est toujours pas ça ».

Voilà donc la suite de mon récit…

J’aimerais bien vous dire qu’un beau jour, au détour d’une méditation ou d’une marche silencieuse entourée de grands arbres, au milieu de la brume, j’ai reçu la réponse à ma question.

Qu’une voix divine s’est insinuée en moi, ou, mieux encore, matérialisée devant moi avec mille radiances et halos iridescents, pour me dire :

« Oh, petite Padawan, oeuvrer beaucoup tu as, la route désormais claire la voilà »

et qu’une myriade de fées auraient applaudi ma persévérance et que j’aurais vu la Lumière et tout serait devenu si limpide, clair comme de l’eau de roche…

N’empêche, ça aurait été « chanmé » !

Mais… comme je vous le disais, ce n’est pas ce qui est arrivé…

Ce qui est arrivé c’est beaucoup moins sexy et surnaturel que ça.

Ce qui s’est passé c’est que j’ai « fait le job« .

Quel job ? Le bon, le vrai, le métier-passion qui résout tout, là où j’étais attendue ?

Non non. Pas ce job là.
Comme je vous disais, malgré tous mes efforts, élans, quêtes, requêtes, prières et volonté, je ne le trouvais pas.

Le job que j’ai fait c’est celui de plonger dans mes profondeurs pour rencontrer mes parts inexplorées.
De revenir encore et encore dans les espaces endoloris, laissés pour compte, arides ou marécageux.
Celui de rapatrier les bouts de moi qui étaient mis à l’exil depuis… ouf ! des temps sans commencement. 

Et quel rapport avec la choucroute ?

Me diriez-vous, avec la raison du Padawan qui ne perd pas le Nord.

 

Le rapport c’est qu’au fil de ces explorations, de multiples guérisons et délestages, j’ai progressivement appris à me connaître.

J’ai découvert que certaines des choses que je percevais comme provenant d’un appel des profondeurs de la Vie étaient en réalité des programmes venant des profondeurs de mes blessures.

Cette sensation de ne jamais être arrivée, de ne pas avoir encore trouvé ce qui m’appelait, de continuer à errer en quête de « ce pour quoi j’avais été faite », qui me maintenait dans une telle insatisfaction et frustration ; cette sensation, elle était tissée dans la trame de la douleur.

Et ça, ô chère lectrice, ô cher lecteur, ça porte le sceau inimitable du traumatisme.

Cette quête sans fin vous savez où elle m’emmenait ?

Loin de moi.

Et loin du moment présent.

Étant attirée vers un « ailleurs » inatteignable (4 décennies de quête c’est plutôt longuet comme timing) j’étais aux prises avec un constant mal-être mais je le connaissais bien, lui. J’y étais habituée.
On était « potes » en quelque sorte.

Mais être là, avec toute la douleur que cela peut comporter, de s’arrêter et de vivre ce qui est disponible à l’instant, c’était ce que cet « appel » me permettait d’éviter.

De toute façon, me disait cette voix sans cesse, tu n’as pas encore trouvé. Continue. Va chercher !

Et c’était reparti pour un tour d’évitement de la douleur, du mal-être, des questions sans réponse et autres délices.

Jusqu’au jour où (parce que même s’il n’y a pas eu Maître Yoda ni des fées multicolores, il y a bien eu un jour de bascule) tout ce job que j’avais fait s’est comme rassemblé dans un puzzle magique où les choses ont pris sens.

Si vous le voulez bien, je vous le raconterai dans ma lettre de demain qui clôturera ce récit, où j’aborderais aussi la question de la mission de vie, parce que quand même, tout ça ne peut pas être « juste » une histoire de traumatisme ! Non ?

Rendez-vous demain !

Si vous avez l’impression que ce récit parle de quelqu’un que vous connaissez ou que ça pourrait lui parler, alors je vous invite à lui faire suivre.

Si vous êtes praticien des réseaux sociaux et que le cœur vous en dit, partagez ces messages autour de vous. Nous vous en sommes gré d’avance.

Douce journée à vous, où que vous (en) soyez.

Bien chaleureusement,
Carol