« Ma lettre pour vous » du 28 décembre 2024
Entre femmes, il y a ce fil invisible…

Bonjour à vous,

Un jour, une amie m’a confié :

Ces mots sont restés avec moi, comme une pierre dans ma poche.

Et en les regardant, encore et encore, j’ai dû admettre à quel point ils résonnaient.

Et vous ?
Avez-vous déjà senti cette tension, ce pincement dans la poitrine, face au regard d’une autre femme ?

Une remarque jetée comme un coup de couteau.
Un silence qui pèse plus lourd que les mots.
Un sourire qui masque une trahison.

Peut-être qu’en y pensant, quelque chose se contracte en vous.
Une vieille douleur refait surface, une blessure qui n’a jamais vraiment guéri.

Respirez un instant avec moi.
Et descendons encore.

Sous cette douleur, il y a peut-être une autre couche :
Une méfiance.

Ce réflexe protecteur qui murmure : “Non, je n’ai besoin de personne.”
La conviction d’être plus forte seule. Plus en sécurité seule.

Mais si on écoute attentivement cette méfiance…
Si on s’autorise à l’effleurer, elle porte souvent une autre vérité.
Une vérité plus tendre.

Descendons encore, voulez-vous ?

Sous cette carapace de méfiance, il y a parfois un vide.
Une solitude que nous avons appris à ignorer.

Ce moment où l’on se dit : “Personne ne me verra vraiment.”

Et dans cette solitude, une détresse.

Celle de ne pas se sentir entourée.
De ne pas avoir cet espace où être pleinement vous-même, sans avoir à prouver quoi que ce soit.

Respirons encore.

Sous cette détresse, il y a un souvenir.

Un souvenir si ancien qu’il ressemble à un rêve.
Le souvenir d’un cercle.
Un cercle de femmes.

Un espace où l’on peut poser son fardeau, sans crainte d’être jugée.
Un lieu où, même dans les silences, il y a une présence, une chaleur.

Et si ce souvenir est là, c’est qu’il n’a jamais été complètement perdu.

Nous savons, quelque part en nous, que cette communauté de femmes soutenantes est notre droit de naissance.
Un droit que le monde a tenté de nous faire oublier.
Un droit que nos cœurs regrettent.

Et c’est là qu’un désir s’éveille.
Un désir ardent, sauvage.
Celui de retrouver ce cercle, ce lien.