« Ma lettre pour vous » du 24 décembre 2024

Être la « catalyseuse » de sa famille ce n’est pas de tout repos 😬

Bonjour du matin matinal (ou de l’après-midi ou du soir, selon),

Si vous avez lu le titre de mon message, vous savez peut-être déjà, dans les tréfonds de votre cœur, que vous avez ce rôle étrange et puissant.

Ce mot, catalyseur, s’est insinué dans ma tête il y a quelques jours et il n’a pas arrêté de me « taquiner » tant et si bien que j’ai fini par aller regarder sur Internet quelle était sa définition. Je savais que c’était un truc un peu de mécanique des voitures ou quelque chose du genre mais sans plus.

Lorsque je me suis penchée sur sa définition, voici ce que j’ai découvert :

  • Une substance qui accélère une réaction sans paraître y participer.  (note de moi-même : je sous-ligne et mets en gras parce que c’est quelque chose de très important)

  • Un élément qui provoque un changement par sa seule présence.

  • Un dispositif conçu pour purifier l’environnement où il opère.

Et j’ai été frappée par l’incroyable résonance de ces mots avec ce que certaines d’entre nous – et mon petit doigt – ou nez ! – me disent que vous en faites très probablement partie – pouvons traverser, souvent dans le silence et l’invisible.

J’émets donc sauvagement l’hypothèse ici et maintenant que si vous me lisez, vous êtes, en quelque sorte, cette femme qui êtes entrée dans votre famille d’origine, dans votre environnement, non pas pour tout chambouler gratuitement, mais pour accélérer des processus profonds : de guérison, de mise en lumière, de libération, de parole.

C’est un rôle essentiel, mais ô combien ingrat… n’est-ce pas ?

Parce qu’être catalyseuse, c’est aussi être perçue comme celle qui dérange.

Celle qui « fait des histoires ».

Celle qui refuse de laisser le silence étouffer les non-dits.

Les formes du trouble-fêtisme

Car oui, ce rôle fait de vous, bien souvent, une trouble-fête.

J’aime ce terme et je le détourne pour lui donner une noblesse qu’il n’a jamais eue.

  • Celle qui exprime l’indicible.
    Vous êtes peut-être celle qui ose nommer une émotion ou un trait de caractère que les autres fuient ou rejettent. Celle qui, en mettant des mots sur ce qui dérange, devient le miroir que l’on voudrait briser.

  • Celle qui porte la charge invisible.
    Peut-être sentez-vous tout ce que les autres ne peuvent ou ne veulent pas porter. Vous digérez, parfois sans le savoir, les non-dits, les rancunes, les blessures familiales. Et pour cela, vous êtes perçue comme « la chiante », « la dépressive », ou celle « qui complique tout ».

  • Celle qui brise le silence.
    Il se peut que vous soyez celle qui, ayant subi un abus ou une souffrance perpétuée depuis des générations, ose parler. Celle qui refuse de se taire ou de tourner la tête. Et pour cela, vous êtes pointée du doigt, accusée de tout exagérer, de tout déformer, de « vouloir briser la famille ».

  • Celle qui descend du piédestal.
    Peut-être avez-vous entamé un cheminement intérieur et tenté de partager votre douleur avec vos parents, en osant les regarder tels qu’ils sont. Mais vos mots se heurtent au déni, à des phrases comme : « Tu exagères, ça ne s’est pas passé comme ça. »

  • Celle qui rejoue pour débloquer.
    Il arrive que vous reproduisiez, sans le vouloir, un schéma familial ancien. Comme si, à travers vous, l’histoire cherchait à être vue, entendue, enfin apaisée.

Il ne s’agit ici que de quelques échantillons et manières dont le rôle de catalyse peut prendre forme à travers vous. Vous avez la vôtre bien à vous, je n’en doute pas. Peut-être un cocktail de plusieurs de ci-dessus nommées plus un zeste de votre signature personnelle ?

Le prix à payer pour catalyser

Soyons claires : ce rôle est difficile. Par moments je me dis qu’il est plus que nul ! Qu’il pue et que c’est injuste (parmi un florilège d’autres mots que je m’empresse de ne pas vous révéler).

Il est surtout solitaire. Car les systèmes, qu’ils soient familiaux ou sociaux, n’aiment pas le changement.

Ils préfèrent préserver l’inertie, le connu, même s’il est douloureux.

Et vous, au milieu de tout cela, avancez souvent dans le noir. Vous vous cognez aux murs. Vous doutez de vous un milliard de fois. Vous vous demandez si vous êtes trop, pas assez, ou simplement à côté de la plaque.

Mais parfois, avec le recul des années, vous commencez à entrevoir la vérité. Vous réalisez que vous n’êtes pas celle qui brise, mais celle qui remet en mouvement.

Ces fêtes, ce retour dans la « soupe énergétique »

En ces périodes de fêtes, il est fort probable que ce rôle de catalyseur vous saute à la gorge.

Peut-être aviez-vous réussi à vous éloigner de votre cocon familial durant toute l’année. Peut-être aviez-vous trouvé un semblant de paix. Et voilà que, par choix conscient ou par nécessité, vous revenez dans votre famille pour « les fêtes ».

Et là, soudain, vous vous sentez à nouveau projetée en arrière. Comme si tout votre travail intérieur s’effondrait.

Vous réagissez, vous vous sentez vulnérable, réactive, peut-être même en colère ou abattue.

Je veux vous dire ceci : c’est normal.

Vous êtes au milieu de la soupe énergétique de votre système familial.

La force de l’inertie est immense.

Ce que vous ressentez ne signifie pas que votre cheminement a été vain. Mais simplement que l’environnement collectif dans lequel vous évoluez est puissant et agissant.

Vous êtes précieuse

Ne jugez pas votre rôle à ce que vous vivez dans l’instant. Peut-être aurez-vous une belle surprise, une percée inattendue. Mais si ce n’est pas le cas, ce n’est pas grave. Car les transformations les plus profondes se déroulent souvent dans l’ombre.

Chacune de vos tentatives, chaque geste, chaque parole, même imparfaite, est un acte de guérison.

Vous êtes là pour catalyser, même lorsque tout semble figé. Parce que, dans ces temps de défis multidimensionnels, nous avons besoin de vous.

Je vous vois. Je vous honore. Aussi perdue, affolée ou déchaînée soyez-vous.

Merci d’être une catalyseuse avec moi, avec nous toutes autour de ce Cercle.

Bien en lien – et en faisant des remous partout à vos côtés 😉 –

Carol

PS. Et… au « fête »… JOYEUX NOËL ! 😉

Bonjour, je m’appelle Carol Pirotte.
Je suis auteure et psychopraticienne orientée vers la résolution des traumatismes et j’accompagne les personnes qui se sentent appelées à devenir elles-mêmes, à soutenir la Vie qui les traverse tout en prenant soin de leur monde intérieur pour qu’elles apprennent à s’aimer entièrement et à s’épanouir dans le monde. Pour cela je m’appuie sur ma longue expérience en tant que plongeuse et accompagnante des profondeurs humaines, nourrie par les neurosciences appliquées, la compréhension du fonctionnement du monde intérieur avec ses différentes parties, des approches psycho-corporelles d’intégration des traumatismes et la symbolique des contes.

Une lettre écrite pour vous

Il y a des mots qui viennent comme des murmures, d’autres comme des élans.

Quand je vous écris, c’est toujours avec une intention profonde : être là, à vos côtés, dans ce que vous traversez.

 

« Ma lettre pour vous« , ce n’est pas une newsletter classique. Ce n’est pas un rendez-vous formaté ni une obligation pour vous ou pour moi.

C’est un espace intime, un souffle de sincérité, où chaque mot porte l’envie de vous rejoindre là où vous en êtes.

Ces lettres ne sont pas régulières, mais elles sont toujours vraies.

 

Parfois, elles parlent de ce qui nous relie en tant que femmes. Parfois, elles offrent une réflexion douce ou une question qui éclaire. Et parfois, elles sont simplement là pour vous rappeler : vous n’êtes pas seule.

 

« Ma lettre pour vous« , c’est :

  • Un moment pour ralentir et respirer.
  • Un espace pour vous reconnecter à votre chemin, à votre histoire.
  • Une invitation à voir votre vie autrement, sans injonctions, juste avec bienveillance.

 

Je ne sais pas si ces lettres résonneront pour vous, mais si vous sentez l’élan d’essayer, sachez que chaque mot est écrit avec soin, comme un fil tendu entre nous.

Vous pourrez toujours faire marche arrière si ce n’est pas pour vous, mais peut-être qu’un de ces courriers sera ce petit éclat de lumière dont vous aviez besoin.

 

Avec tout mon cœur,

Carol

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Et si ce n’était pas une vérité "vraie" 🙃

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