Question : Lorsque l’autre fait un truc vraiment pas OK…, vous arrive-t-il de tellement bien comprendre son passé, son histoire et l’endroit depuis lequel il ou elle a agi que votre colère disparaît aussitôt, comme par magie ?
Si oui, avez-vous l’impression que c’est une bonne chose ?
Pour ma part, j’estime que c’est un draaaame !! Et je vous explique pourquoi…
Merci pour cette vidéo qui tombe à pic, je suis dans ce genre de questionnement ces derniers temps et j’ai aussi remarqué que je m’entravais comme une grande en développant trop mon empathie cognitive pour l’autre personne ! Au point que j’en oubliais d’avoir de l’empathie pour moi-même et de me laisser la place d’exprimer mes émotions.
La lecture du livre de Christel Petitcollin « Émotions : mode d’emploi » m’a bien aidée à accueillir la colère (entre autre) ^^ maintenant je vois cette émotion comme une information qui m’indique qu’on va trop loin et qu’on piétine mes valeurs et que c’est hors de question de laisser ça continuer 🙂 (et j’ai tout à fait le droit de ressentir des émotions désagréables !)
Enfin voilà, je suis vraiment contente de ne pas être la seule à me poser des questions sur ce genre de sujet ^^
Merci Raphaella pour votre retour si entier, non seulement parce qu’il est révèle votre authenticité mais également parce qu’il embrasse diverses facettes de votre être et de votre cheminement. J’en suis touchée.
Oh là là, l’autoempathie est un graaaand sujet d’exploration pour moi aussi.
J’observe que désormais c’est devenu une sorte d’injonction des milieux spirituels et du développement personnel qui ont compris qu’il « faut » s’accueillir et s’aimer soi-même, dans tous ses états. Et à la fois, je vois aussi qu’il peut y avoir un côté pernicieux à cette invitation à l’accueil car je ressens qu’elle peut souvent être mue par la croyance très enracinée que ça ne va pas, en vrai, d’être dans « tous ses états ». Donc vite vite accueillons cela pour que ça se transforme et que la paix revienne.
L’autoempathie radicale qui amènerait à vraiment aimer que ça se passe comme ça se passe à l’intérieur de soi, avec les recroquevillements, les douleurs, les coupures, les replis, les éclats, c’est un art et un engagement tellement prenant. Et se voir ne pas s’aimer et s’aimer dans ce non-amour ça fait juste vriller…
Merci de connecter avec moi dans cet espace.
Bien sincèrement,
Carol
Merci pour votre retour, je suis un peu désarçonnée car je ne m’attendais pas à une réponse aussi rapide haha ^^
Et je suis d’accord avec ce que vous dites à propos de l’injonction, j’ai moi aussi la sensation que la plupart des personnes dans le milieu spirituel/développement personnel ne définissent pas assez ce qu’est l’autoempathie et surtout à quel point la mettre en place dans son quotidien (ce qui amène souvent à d’autres changements dans sa vie entière, ce qui va ensuite probablement avoir un impact sur la société)
Comme si on demandait à une personne de se « calmer en surface » au lieu de plonger dans ses ressentis et de lancer après seulement des actions cohérentes avec ses ressentis, au lieu de retourner dans le train-train habituel (et pas forcément épanouissant mais ô combien pratique/productif pour la société)… Prendre soin réellement de soi et s’écouter réellment, c’est politique.