Cette lettre est la suite du récit que j’ai commencé à partager hier avec vous.
Si vous n’avez pas eu l’occasion de la lire et que vous aimeriez la découvrir, cliquez ici.
Carol
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D’autres voix s’élevèrent aussi :
- Non, mais… si tu arrêtes de faire plaisir, à ton avis il te restera quoi ou qui autour de toi ?
- Bah ! De toute façon tu ne sais même pas ce que tu veux…
Pas jolies jolies les voix qui rattrapaient.
Je vous en épargne bien d’autres mais ça chantait de plus belle les louanges de mon incapacité et de ma nullité.
La honte n’était jamais bien loin lorsque ça piaillait à l’intérieur. Elle prenait pleine possession de mon royaume intérieur sans vergogne.
C’étaient jours de lapidation et jours de deuil, coup sur coup.
Je ne voulais plus être celle-là.
Et je voulais dégommer la partie de moi qui continuait à vouloir faire plaisir malgré tout.
Alors que j’avais compris qu’il n’y avait plus de raison de fonctionner ainsi.
Mais ça me rattrapait.
Encore et encore.
Toujours plus forte que moi, elle s’immisçait dans ma vie, dans mes relations, dans mes projets, l’envie de faire plaisir aux autres.
L’épuisement n’était jamais bien loin (de plus en plus rapide à faire son apparition, d’ailleurs) et le constat renouvelé sans cesse que je n’arrivais pas à m’écouter moi, à prendre soin de moi correctement.
Et ça, je peux vous le dire, c’était rageant !
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